Avec l’arrivée du billet sans contact, Roger Rebillard a vu passer 4 générations de tickets entre ses mains.

Il est entré aux TCL le 1er juillet 1988 comme vérificateur de perception (contrôleur). Tout comme son père, conducteur de bus sur les lignes 67 et 95, il passe rapidement à la conduite « à l’époque, nous étions trois jeunes à conduire sur les mêmes lignes de bus que nos pères ». Ce métier, il l’exerce maintenant depuis 34 ans sur un réseau qu’il connait très bien puisqu’il a conduit sur différentes lignes de bus mais aussi sur les lignes A et B du métro ou sur celles du tramway.

Pour lui, ces 4 générations de tickets marquent des époques et ont jalonné sa carrière, comme les différents postes qu'il a occupé et qui lui ont donné ce sentiment de renouvellement permanent.   

Dans les années 80/90, les tickets jaunes « se falsifiaient facilement mais on s’en rendait compte au toucher lors des contrôles. Pour la vente à bord ils étaient sur un présentoir à l’entrée du bus devant le conducteur, visibles de la clientèle ».

A cette époque, seuls les porteurs de tickets validaient leur titre de transport dans le bus, les abonnés possédaient une carte qu’il suffisait de présenter en cas de contrôle. « Lorsque l’on a changé de système de billettique et qu’on a donné une carte técély aux abonnés, ils ne comprenaient pas qu’il fallait valider leur titre de transport en entrant dans le bus. En tant que conducteur nous avons dû faire beaucoup de pédagogie pour faire entrer cette nouvelle pratique dans le quotidien des gens ».

A présent, les billets sans contacts font leur arrivée, c’est la fin du petit ticket que nous connaissions tous !

« Les conducteurs devront se familiariser avec les 4 titres vendus à bord et expliquer aux voyageurs le principe du rechargement du billet. Il faudra un peu de temps pour s’habituer, c’est toujours le cas quand il y a une nouveauté. Cette nouvelle billettique est la dernière pour moi car je pars à la retraite l’année prochaine. Je suis content d’avoir connu toutes ces évolutions, pour moi c’est comme si j’étais entré dans la société hier. C’est bien que les choses changent pour correspondre à l’époque. Je fais partie d’un groupe qui réunit d’anciens conducteurs, agents de maitrise… ce qui nous permet de partager nos souvenirs communs mais aussi de nous tenir au courant des actualités, c’est de cette façon que je suivrai les prochaines évolutions des tickets ».